lundi 25 février 2008

"Quand j'ai été kidnappé, mes parents ont tout de suite agi : ils ont loué ma chambre." (Woody Allen)


Une grenouille échappe de justesse à un prédateur.

Hier soir, un drame s'est produit avenue des Erables, dans la ville de Montréal. Retour sur les faits de notre envoyée spéciale.

"Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il s'est passé. C'est de la sauvagerie gratuite" déclare un témoin des faits. Fripouille, la sympathique grenouille qui habite sur les lieux, a en effet été sauvagement enlevée hier soir par un habitant de l’appartement. Ce vil malfaiteur a profité d'un moment d'inattention de la protectrice du batracien pour l'embarquer dans la cuisine. Armé de sa fourchette et de sa bouteille de ketchup, il s’apprêtait à la croquer quand l’amie de Fripouille a débarqué à temps dans la cuisine. N’écoutant que son courage, elle a sommé le coupable de la recracher tout de suite. Effrayé par la véhémence de ses propos, le coupable a obtempéré sur le champ. "J'ai vraiment cru que sa dernière heure était arrivée et cela m'a mis dans une colère terrible" explique-t-elle.
C’est choquée, mais néanmoins en un seul morceau, que Fripouille a repris connaissance. Encore trop faible pour témoigner, elle a cependant bien voulu se prêter à une reconstitution des faits.

(Avertissement : la violence de cette image peut choquer les âmes sensibles)


Le coupable est activement recherché. Si vous apercevez cet individu, prière d'en aviser immédiatement les autorités.


dimanche 24 février 2008

La ville c'est comme les enfants, elle dort la lampe allumée. (Jacques Savoie)

La virée au ski ayant été reportée pour cause de grippe, j'ai passé cette fin de semaine à Montréal. L'occasion de faire encore de nouvelles découvertes !

Vendredi soir, après avoir frappé à plusieurs portes avec Lise (oui, vraiment, les rues sont longues à Montréal, surtout quand on a le mauvais numéro et qu'on sait juste qu'il se termine par 65, mais qu'il y a deux autres chiffres devant !), nous avons retrouvé Pauline pour assister à une projection de courts-métrages, dans le cadre des "Rendez-vous du cinéma québécois". Des petits films bien sympathiques, nous avons franchement ri à plusieurs reprises !
Pour terminer la soirée, nous sommes parties nous promener dans le vieux Montréal.


La place Jacques Cartier et l'hôtel de ville. En 1967, c'est de son balcon que le général de Gaulle lança son célèbre « Vive le Québec libre! ».


Montréal de nuit


Samedi, direction le marché Jean-Talon ! Montréal n'est pas si grande, je tombe sur une connaissance dans le métro et nous déambulons ensemble dans ce lieu multiculturel dédié aux plaisirs de la table ! Un parcours des saveurs y a justement été installé et nous dégustons fromage (avec un vrai goût de fromage), vin, beurre de pommes (de loin ce que j'ai préféré !), cidre de glace, confit de canard à l'armagnac, crème de cassis... miam, miam !


Je suis revenue avec plein de bonnes choses, et surtout... du fromage ! Je n'ai pas pu résister !

Dimanche, j'ai retrouvé Soizic, Julie et Pauline. Après avoir testé un bout du parcours dans la ville souterraine, organisé pour le festival des lumières, nous sommes remontées à la surface profiter du soleil.


L'ancien côtoie le moderne


Au fond, le Mont-Royal


Non, non, on n'est pas à Paris ! C'est la bouche de métro Guimard offerte par la ville de Paris pour l'ouverture du métro en 1967.


Nos pas nous mènent au Vieux-Port. Sur les rives du Saint-Laurent se trouve Habitat 67, un des pavillons de l'exposition universelle de 1967, intitulée "Terre des Hommes". Vous ne trouvez pas ça très beau ? Pourtant, ces 354 cubes (qui constituent 146 résidences) sont très prisés aujourd'hui.


On aperçoit les tours de la basilique Notre-Dame de Montréal


Vous reconnaissez ?


Et pour nous récompenser de cette bonne balade, nous dévorons des queues de castor ! Rassurez-vous, on n'a pas mangé les appendices des ces rongeurs du Canada, ce sont des (délicieux !) beignets !

Gros Bisous !

Pour bien aimer un pays il faut le manger, le boire et l'entendre chanter. (Michel Déon)


Le Fripouillethon 2008 est lancé !


Chers amis,

en ces temps de froidure hivernale, je n’ai plus la moindre patte de mouche à me mettre sous la langue… Afin de pouvoir supporter le froid et profiter des bains de neige, je fais appel à votre générosité pour m’envoyer des insectes de toutes sortes, sachant que j’ai une nette préférence pour la Lucilia sericata.
Comment la repérer ? Ce n’est pas difficile, elle est verte aux yeux rouges. Envoyez-moi vos dons au 4619 avenue des Erables, Montréal H2H 2E1, Québec, CANADA.
Merci à vous, merci pour moi !

Mille bisous baveux,
Fripouille

P.S : Bonbons, fromages, chocolats et sucettes aux fourmis acceptés.

mercredi 20 février 2008

Celui qui jette son pain en riant le ramasse plus tard en pleurant. (Proverbe québécois)

Faire la cuisine au Québec, c'est toute une aventure ! Première étape, faire les courses. Ici, le sucre granulé c'est du sucre fin, la levure sèche c'est de la levure de boulanger lyophilisée et la crème à fouetter de la crème fraîche. Et mine de rien, quand on ne connaît pas les marques locales, on se retrouve parfois avec de la poudre à pâte (= de la levure chimique) qui ne fera pas du tout gonfler les gâteaux. Réflexion de mon coloc : "Mais faut jamais acheter cette marque là !"... Je le saurais maintenant !

Deuxième étape, suivre la recette ou convertir les indications françaises. Y'a pas pantoute de balance icitte ! Car les ingrédients sont indiqués en volume - millilitres, tasses ou onces - et non en poids. Et une tasse de farine n'est donc pas du tout égale à une tasse de sucre ! Il vaut mieux en tenir compte si on ne veut pas se retrouver avec des brownies immangeables... (cf. mon premier essai !)

Fripouille fait 2 tasses ou 16 onces


Troisième étape, la cuisson. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai vu que les fours allaient jusqu'à 500° ! Mais ce sont des degrés Farenheit... équivalents à 260° Celsius. C'est plus rassurant quand même !

Et il n'y a pas qu'à la cuisine que je me mélange les pinceaux ! Le système métrique est enseigné dans les écoles canadiennes depuis 1976, mais dans la vraie vie, c'est encore loin d'être systématique : on me comprend mieux si je dis que je mesure 5 pieds 8 pouces, et que ma chambre fait 120 pieds carrés.

Verdict ? J'ai réussi à faire du pain !



A tantôt pour de nouvelles aventures gourmandes !

lundi 18 février 2008

Petite chère et grand accueil font joyeux festin. (William Shakespeare)

Deuxième fin de semaine québécoise. Répondons aux "5W" (+1) du journaliste:

What ? Le carnaval de Québec, le plus grand carnaval d'hiver du monde
Who ? Julie, Soizic et moi
Where ? Chez François, l'ami de mon coloc
When ? Samedi et dimanche !
Why ? Parce qu'après le carnaval c'est fini ! Et que cette année, Québec fête ses 400 ans !
How ? En covoiturage ! Vive Allôstop !

Samedi matin, Nicolas nous embarque dans sa "Mazda protégée rouge" : trois heures de bonne musique et de paysages enneigés plus tard, nous voici dans la rue Richelieu, en plein coeur du vieux Québec. François nous accueille chaleureusement et hop ! sans plus attendre, direction la rue Saint-Jean pour remplir nos estomacs gargouillants !

La faim calmée à grands renforts de pizza, nous grimpons allègrement sur les plaines d'Abraham, où nous attend un magnifique vue sur le Saint-Laurent.


Je ne résiste pas à ce petit plaisir...



... et Fripouille non plus !


D'autres apprécient aussi les bains de neige... mais en maillot de bain, à -13°C, et pendant 15 minutes !


C'est ensuite au tour du sirop d'érable de se rouler dans la neige, pour une délicieuse tire sur la neige...


Ch'est bon mais cha colle !


Nous admirons les sculptures de glace et profitons de la bonne ambiance, avant de rentrer se réchauffer... pour mieux repartir avec Maya et François manger une poutine.


Le soir, nous assistons au défilé du carnaval, où je me fais agresser par un biscuit congelé (mais c'est une autre histoire...). Les chars sont colorés, la musique donne envie de bouger, les gens sont bon public... ça ne ressemble pas du tout au carnaval de Dunkerque, mais c'est vraiment sympathique !


Le lendemain, nous avons été admirer les sculptures de glace avec Maya. De nombreux pays participent (je me demande comment certains pays chauds ont pu s'entraîner d'ailleurs !) et la France aussi :


Après ces oeuvres éphémères, nous partons observer celles du musée de la civilisation. Au programme, une exposition sur les dragons, des photographies bouleversantes sur les habitants des décharges publiques et Urbanopolis, ou "comment seront les villes dans 100 ans ?".

L'après-midi, nous traversons le Saint-Laurent. Fripouille nous accompagne, bien sûr !


Depuis la rive d'en face, nous avons une vue imprenable sur Québec. C'est vraiment une très belle ville, d'allure européenne.


Voir le bateau fendre la glace est vraiment impressionnant ! De quoi terminer en beauté ce très agréable week-end dans la capitale, où nous avons été accueillies comme des princesses ! Merci François et Maya !

Le retour à Montréal se fit en compagnie d'un québécois fan de "Rock Détente", appelé ici "Rock Matante"... je vous laisse deviner le style de chansons qui passent sur cette station de radio !

Si vous voulez voir plus de photos de notre escapade, l'album photo se trouve à droite. Pour voir les photos en plus grand, il vous suffit de cliquer dessus !

A tantôt !

vendredi 15 février 2008

La grenouille en sait plus sur la pluie que l'almanach. (Proverbe créole)

Tranches de vie de Fripouille à Montréal...

Le matin, elle s'équipe avant de partir affronter le froid : tuque, foulard et mitaines


Dans la journée, elle réalise des entrevues


Après le travail, elle s'amuse dans la neige...


Et le soir, elle se relaxe en confectionnant des brownies aux speculoos (ou comment allier les saveurs des deux côtés de l'Atlantique !)


Elle est pas belle la vie de grenouille ?

jeudi 14 février 2008

Adapte-toi au monde, car ta tête est trop petite pour que le monde s'y adapte. (Georg Christoph Lichtenberg)

Mercredi matin, Montréal était recouverte d'un beau manteau de sucre glace. Les flocons (en forme de bâtonnets !) ont continué à tomber toute la journée. Et ici, c'est comme s'il ne s'était rien passé: les bus circulent, les voitures aussi, tout le monde est dehors et personne ne râle.

Ma rue cotonneuse


Au boulot, la première étape est de se rendre au vestiaire, d'enlever son manteau et ses chaussures de neige et d'enfiler les chaussures de boulot. Le midi, on mange le repas qu'on a apporté dans sa boîte à lunch. Je tape sur un clavier qwerty et je me mélange les pinceaux. Je commence à dire "allo" pour dire "bonjour" mais pas encore "bienvenue" pour dire "de rien".


Tandem coloré enneigé


Le soir, mon coloc a déblayé l'escalier : j'ai vu sa vraie couleur pour la première fois. (il est jaune)
Le facteur va pouvoir passer, avis aux intéressés !



Ah, qu'est-ce que j'aime cette neige ! Je ne me lasse toujours pas de l'écouter crisser sous mes pas !

Plein de becs

lundi 11 février 2008

Mieux vaut habiter une maison en L qu'un château hanté. (Marc Escayrol)

-16°C ce matin, aglagla ! À cette température, une seule solution : s'activer ! Ceux qui trouvent que je marche vite, vous n'avez encore rien vu ! La bonne nouvelle c'est que je ne suis qu'à 10 minutes de marche de mon stage !
Cette première journée s'est bien passée, j'ai été très bien accueillie et le midi j'ai testé... la poutine ! Késako ? Du gras ! Plus sérieusement, ce sont des frites recouvertes de sauce brune et de fromage qui couine. Rien que d'y penser, ça fait rêver, non ?

Ça, c'est pour la version "régulière". Il en existe de toutes les sortes, à la tomate, aux oignons, aux poivrons...
Verdict ? J'ai bien aimé !!

Après ces réjouissances culinaires, voici les photos de la coloc. Voilà le couloir (ma chambre est à droite).


Le salon avec ses fauteuils super confortables


Une partie de la cuisine (la pièce la plus importante !)

Ma chambre


Et enfin, je vous présente mon coloc Vincent, qui pose pour vous dans sa tenue de hockey ! Quelle classe, n'est-ce pas ?

Gros becs !

dimanche 10 février 2008

Verglas : Quand on rit au verglas, on se moque de l'hiver. (Pef)

Première fin de semaine à Montréal ! Samedi, c'était escapade au Mont-Royal avec les OFQjiens.


Nous sommes allés jusqu'à la croix érigée en 1643 par Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, pour remercier la Sainte Vierge d'avoir épargnée le fort de Ville-Marie de l'inondation. A l'origine en bois, elle est maintenant en acier et elle s'illumine chaque soir. La couleur des ampoules change lors d'évènements spéciaux : par exemple, à la mort d'un pape ou d'un roi, elle est violette. Voilà pour la minute culturelle !


Une fois en haut de la montagne, la vue sur Montréal est impressionnante... par temps clair ! Mais samedi, il neigeait et on ne voyait pas grand chose !


Dimanche, nous nous sommes retrouvées pour aller patiner au parc Lafontaine, dans le quartier du Plateau. On repère vite les "non québecois" car les lames des patins de location sont de couleur verte fluo ! Après des débuts flageolants, nous avons vraiment apprécié de pouvoir glisser en musique sur l'étang gelé. Ça change de patiner en pleine nature et sans barrières !


On a l'air heureuses, non ?



Le parc à la tombée du jour



Et le soir, pour ne pas changer mes bonnes habitudes, devinez ce que j'ai préparé à manger ?... Des crêpes ! Et en plus, j'avais ramené de la vergeoise dans ma valise ! De quoi faire un heureux : mon coloc !

Cadeau bonus : un petit quizz, à droite !

Bisous à tous

C'est quelqu'un d'autre qui peut dire à l'escargot comment est sa coquille. (Elbert Hubbard)

Ce matin, devant ma porte, se promenaient des escargots de neige...